Les effets du colonialisme sont toujours perceptibles, même à Brême. Mais le sujet n’attire guère l’attention de la société.

Même s’il existe désormais des discussions spécialisées et publiques sur l’art spolié, les connaissances historiques de la population restent faibles. L’étude du colonialisme et la prise de conscience des traces postcoloniales dans la ville n’en sont qu’à leurs débuts.

Pour beaucoup, l’époque du colonialisme semble lointaine. Même si la période de l’Allemagne en tant que puissance coloniale de 1884 à 1918 a été relativement courte et qu’elle remonte aujourd’hui à 100 ans, certaines parties de la pensée coloniale sont encore ancrées dans la société d’aujourd’hui.

En outre, des injustices globales qui ont pris leur essor à l’époque du colonialisme continuent d’exister. Cette perpétuation de l’injustice globale débouche aujourd’hui encore, entre autres, sur la pauvreté et la répartition inégale des ressources.

A Brême, les traces de l’histoire coloniale allemande et européenne sont visibles et marquantes dans l’espace public. Pourtant, elles ne sont souvent pas perçues comme telles.

Avec notre projet d’éducation peer-to-peer, nous voulons changer cela. L’objectif est d’informer sur les traces coloniales, de les rendre visibles et de les déconstruire.

C’est pourquoi nous formons des jeunes entre 14 et 30 ans pour travailler comme guides touristiques amenant les invités dans ces endroits de Brême où les traces de l’époque coloniale sont encore visibles.